

Lors de la conférence, le 1er adjoint de Lunel-Viel, Fabrice Fenoy, qui se bat pour aller vers une sortie de l’incinération, évoque les trois arguments qu’on lui oppose habituellement dans son combat anti-incinération. Voici la réponse du Pr Sultan.
1 « Il ne faut pas se focaliser sur l’incinérateur, il y a d’autres sources de pollution comme l’autoroute »…
C’est « irrecevable » répond le professeur car le poison, c’est du poison, ce n’est pas une question de dose. Pourquoi ne pas lutter contre l’un (l’incinérateur) au prétexte qu’on ne lutte pas contre l’autre (l’autoroute).
2 « Notre incinérateur est moderne »… (Sous entendu il ne pollue pas)…
Réponse sans appel également puisque les études menées par le professeur Sultan datent de l’an dernier et concernent les incinérateurs récents soidisant plus performants et elles prouvent que le risque étudié (une malformation génitale chez les petits garçons) est multiplié par deux autour d’un incinérateur.
3 « Les habitants déménagent trop fréquemment pour qu’on puisse étudier les effets de l’incinérateur à long terme, donc on ne peut rien prouver ».
Le professeur rétorque que ses études ont été menées avec interrogation sur les pollutions du lieu d’habitat des femmes enceintes. Or le temps d’une grossesse, neuf mois, c’est court… mais cela n’empêche pas le risque de malformation d’être plus important autour d’un incinérateur. Aucun des arguments n’est donc fondé. Ceux qui les emploient sont dans le meilleur des cas, adeptes de la politique de l’autruche, et dans le pire, de mauvaise foi. On souhaite bien du courage à F. Fenoy pour convaincre ses collègues !